Entre la vie et la mort !

André, 43 ans consulte dans un état de grande tristesse, son beau-frère a été victime d’un Avc et est entre la vie et la mort.
Il se sent envahi par la tristesse, comme toute la famille qui présente des signes physiques de chagrin : dissent rie, maux de têtes, ….
J’invite André à s’exprimer sur son ressenti :
Sa tristesse est son paroxysme, 10/10 il ressent aussi de la culpabilité : 5/10.
Il a proposé son aide à son beau frère, qui n’en a pas voulu. André est en effet spécialisé en gestion du stress et développement personnel.
»Le plus dur, c’est que j’aurais pu l’aider, j’ai des outils pour la gestion des émotions, il n’en a pas voulu. Il a mon âge, cela me met aussi face à mes angoisses de la mort. »

Premier tour
L’inversion psychologique :
« Malgré ma tristesse, ma culpabilité, le fait que je n’ai pu l’aider et mes angoisses de la mort, je m’accepte complètement et entièrement comme je suis ».
Nous tapotons sur les idées clefs, culpabilité, tristesse, angoisse de la mort, pas pu l’aider.
Le feed back d’André :
Il m’est apparu un cercueil, alors qu’il n’est pas mort ! Ca me culpabilise d’être aussi pessimiste, je devrais être optimiste.
Je l’interroge sur ses niveaux de tristesse et de culpabilité, la tristesse est redescendue à 8, la culpabilité à 2.
Je m’enquière de ce qui le rend triste : c’est surtout la peine que le beau frère va laisser autour de lui : il a en effet une épouse et deux très jeunes enfants.
Aussi, il s’étonne de cette tristesse, car c’est un sentiment qu’il ne connaît pas d’habitude, il a plus souvent peur ou est dans la colère.
Il mentionne qu’il ne sait pas lâcher de larmes pour évacuer cette tristesse. Enfant, sa mère le giflait s’il pleurait.
En ce qui concerne l’angoisse de la mort, il réalise qu’il ne la pas vraiment et qu’il est relativement confiant quant à ce qu’il se passerait au-delà de la mort.

Deuxième tour
L’inversion psychologique :
« Malgré mon reste de tristesse, mon reste de culpabilité, la colère contre ma mère qui m’empêchait de pleurer, je m’accepte complètement et entièrement comme je suis. »
Nous tapotons sur les concepts de tristesse, culpabilité et colère, ainsi que comment évacuer cette tristesse si je ne peux pas pleurer.
A l’issue de ce tour, nous trouvons une forte baisse de la culpabilité, réduite à Zéro : le beau frère a fait le choix d’une existence peu saine et a refusé toute aide, André considère qu’il a fait tout ce qui était en son pouvoir.
Par contre la tristesse passe à 5/10 et émerge une pensée pour son frère. En effet, André n’a plus de contact avec celui-ci, et le regrette vivement. Ce n’est pourtant pas à défaut d’avoir voulu reconduire la relation, mais actuellement ils n’ont plus de contact.
André réalise que le beau frère se substituait un peu à ce frère perdu et que son frère, si absent est comme mort. La colère contre la mère est à 4/10.

Troisième tour
L’inversion psychologique
« Malgré mon reste de tristesse, mon incompréhension de cette rupture avec mon frère et la colère contre ma mère, je m’accepte totalement et entièrement comme je suis. »
Nous tapotons sur ces concepts, à l’issue desquels André dit se sentir apaisé, ressentant une sorte de neutralité par rapport aux événements. Il est dans l’acceptation des choses qui se présentent, comme une suite logique.
Plus de colère, l’impression qu’il a fait tout ce qui lui appartenait pour restaurer la relation avec son frère, et présentant un reste de tristesse à 1/10.
Il considère qu’elle a sa place dans ces circonstances et l’accueille en lui.